j'sais pas vraiment à vrai dire. j'ai rien vu venir, même pas une silhouette sombre floue se dessiner devant mes yeux, rien, comme ça, paf. on a sûrement profité d'un moment d'absence, et ça m'a pris de court. en fait, j'me souviens à peu près du moment, de la poignée d'main, et du sourire en coin qui voulait tout dire. un truc du genre "je te veux dans ma boîte, bosse pour moi." le décor, c'était un concert, mais vraiment petit, c'était plus une fête entre potes qu'autre chose, se déroulant sous le soleil que nous procuraient les belles étoiles. je tenais la main de ma petite-amie, fort, et ce mec nous a abordé. pas elle. pas moi. nous. comme si on était rien sans l'autre, comme si on pouvait pas se séparer, comme si on était quelqu'un seulement ensemble. et tout a commencé à partir de là. j'ai pris ça plus comme une grosse blague qu'autre chose, comme un pari, un défi, et dieu sait combien j'adore ça.


les voyages !


oui, vaguement, disons depuis quelques années.


affalé devant ma télé, avec un paquet de chips entre les mains.


quelques années.


paris.


il m'arrive d'avoir quelques minutes de retard.


je discute avec d'autres mannequins et personnel.


ce qu'une personne normale ferait.


je peux enlever le haut, mais le reste n'est pas envisageable.


pour moi, le mannequinat ce n'est que passager.


oui, dans une petite agence.


je mange un peu de tout, en essayant de ne pas trop faire craquer la balance.