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Elle se déhanche, bouge doucement sur une musique qui maintenant enivre nos journées. Pourtant on s'en balance bien de la Valentina, de son escapade à Rome et de ses désirs de dolce vita, Elle vit dans nos crânes, avec son petit sourire mutin. It's wonderful, c'est comme ça. Depuis qu'on est gosse, on grandit à travers des spots publicitaires, des affiches aussi grandes que nos mères, fasciés brillant sur les immeubles parfois gris de Paris. On sifflote la musique de la dernière pub à la mode, inconsciemment pris dans l'engrenage, c'est qui ce type déjà ? Paolo Conte ? Si efficace. On rêve de liberté, de femmes modernes, du pantalon de Coco Chanel à la jupe asymétrique qu'on trouve dans n'importe quelle boutique de prêt-à-porter. Parce qu'il y a cette femme, dans notre dernier Vogue qui la porte tellement bien, et ce parfum, dieu ce parfum, si Hermès a l'air si sauvage, si libre, alors notre homme le sera aussi. Ce serait si beau, n'est-ce pas, d'être cet homme-là ? On les désire, férocement. Cet homme, cette femme. C'est l'histoire, d'une perfection calculée à la mèche près, la notre, la votre.


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7feetunder

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 still believe in magic.

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MessageSujet: still believe in magic.   still believe in magic. EmptyMar 24 Juin - 1:40

~ mick et fantin ~
J'ai du mal à rester droit sur mon skate qui parcoure la rue au trois kilomètre à l'heure, traînant péniblement sur le bitume. Il doit être dans les cinq heures du matin, comme ça. En tout cas, il l'était la dernière fois que j'ai demandé l'heure à Fantin. « Fantin, quelle heure il est ? » je lance par-dessus mon épaule. J'écoute pas sa réponse. Puisque les lueurs rouges de l'aube sont de plus en plus prononcées, il doit être tard. Enfin, tôt. Je repère un oiseau pas très loin et distraitement, je le suis du regard. Il va vite, il tressaute, il file dans la direction opposée et je penche tellement la tête en arrière que je dégringole de ma planche. Je grogne en retrouvant mes appuis, et me retourne vers Fantin, quelques mètres derrière, le nez en l'air, lui aussi fasciné par l'oiseau. J'ai envie de rire, mais je suis stoppé net par le choc avec la voiture contre laquelle je me cogne. « Aïe. » L'alarme se met aussitôt à hurler dans le petit jour. Je peux voir l'air étonné de Fantin dont le visage est parsemé du rouge des phares allumés, lorsque je le tire jusqu'à moi, le force à grimper sur le skate, et le pousse vigoureusement en direction de son appart. Vaut mieux pas rester dans le coin. J'ai pas envie qu'on ajoute tentative de vol de bagnole sur mon casier judiciaire. On tangue un peu, on est crevés, on est plein d'autres trucs qu'on ne dira pas, mais on parvient jusqu'à la porte de son appart. Je fonce jusqu'à ses chiottes parce que je meurs d'envie de pisser et j'en profite pour me plonger le visage sous l'eau froide. J'ai pas bu tant que ça, je suis juste claqué. Non mais c'est vrai. Fantin hurle derrière la porte parce qu'il doit pisser aussi. Ça me fait marrer et j'ai beau avoir terminé, je le laisse patienter encore un peu. Je gratte pensivement ma cicatrice sur mon front, jusqu'à ce que ça ne m'amuse plus d'imaginer mon pote se retenir de pisser comme un Sims. Avant qu'il ne se décide à utiliser l'évier de la cuisine, je lui laisse la salle de bain et j'en profite pour déambuler dans l'appart. Il a drôlement de la chance, en vrai. Ses parents doivent être pas mal friqués. Les miens ne pourraient jamais se permettre de payer un logement pour l'un de nous. On est trop d'enfants, et s'ils le font pour un, ils le font pour tous, ce qui est totalement impensable. Je m'en fous, cela dit. Je pourrais dormir sur un banc dans un parc sans problème. Instinctivement, j'émigre dans la cuisine, j'ouvre une armoire près du frigo et j'attrape un paquet entamé de petits lus. Je crois que Fantin a constamment des petits lus en réserve. Il doit avoir des actions chez Lu. Du coup, on en a toujours pour quand on rentre du boulot ou de soirée. Je bouge, encore, et m'affale sur un canapé sans la moindre classe, à moitié allongé, les jambes écartées, le menton contre la poitrine, grignotant un biscuit. « Sers-toi vieux » je fais à Fantin qui débarque, en lui tendant le paquet, comme si c'était moi le proprio et lui l'invité. « J'crois que j'ai paumé le numéro de la blonde » je marmonne en mâchonnant mon petit lu. Ouais, parce que quand je bois, je me méfie de la technologie. J'vous dit pas la gueule de la blonde en question quand j'lui ai demandé d'écrire son numéro sur un sous-verre en carton plutôt que de l'encoder directement dans mon téléphone. « C'était quoi son nom déjà ? » pensif, à voix haute. « Aurore ? Nan, Louise ? J'sais plus. » Ça m'apprendra à l'avoir appelée Nichons toute la soirée. Le grand esprit du féminisme est contre moi, ce matin. Un peu comme ma résistance physique qui m'a totalement laissé tomber.
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MessageSujet: Re: still believe in magic.   still believe in magic. EmptyMar 24 Juin - 20:53

Le regard brumeux, il avance dans l’obscure de la nuit avec comme seule compagnie le bruit du skate déambulant tant bien que mal sur le macadam. Il avance. Il fait un pas devant l’autre tant bien que mal. Tout est flou. Son esprit est flou, brumeux… il tente vainement de retrouver le fil de sa soirée. Il se souvient de quelques voix. Des voix masculines, des voix féminines. Des rires, des cris, des chants, des larmes, des bruits douteux dans la pièce d’à côté ou des odeurs nauséabondes émanant des cuvettes des toilettes. Il n’y a qu’un nom qui lui revient à l’esprit. Antonin. Antonin est le petit nouveau du groupe – tout du moins, si groupe on pouvait appeler. Jessica l’a convié à prendre part à cette soirée improvisée dans ce cosy duplex. Il se rappelle bien d’Antonin. Il ne sait pas s’il se rappelait du nom de ce gars à cause de son capital sympathique ou tout simplement parce qu’il n’était pas venu les mains vides. Pour tout dire, il est incapable de se rappeler du visage de cet Antonin. Etait-il le roux ? Ou ce gars au déhanché impressionnant… il cligne des yeux à l’évocation de cette pensée. Il agite doucement la tête. Il n’est vraiment pas dans son état normal pour que de telles pensées viennent effleurer son esprit. La voix de Mick vient le tirer de ses pensées et de ses vagues souvenirs de soirée. Il parle d’heure. Ah. Quelle heure est-il ? Instinctivement, il cherche son portable dans la poche de son jean. Poche avant droite. Il n’est pas là. Il n’a pas le courage de continuer sa recherche… ou n’était-il pas en état. Il avait déjà bien du mal à avancer droit. Au jeu du « imagine tu marches sur une ligne droite », Fantin serait le grand perdant. Tout du moins, cette nuit-là. Ce matin-là plutôt, non ? Tiens, quelle heure est-il ? Il lance un chiffre à tout hasard à haute voix. Ce n’est pas grave si l’heure prononcée n’était pas exacte. Il doute très fortement que Mick soit en état de vérifier la véracité de ses dires. D’ailleurs, écoute-t-il ? Il lance un bref regard en direction de son compagnon. Il a l’air bien trop occupé à trainer sa jambe droite et à faire avancer son skate. (…) Toutefois, ils ont réussi à faire le chemin du retour sans souligner un problème. Fantin réussit par un miracle à retrouver le code d’entrée de sa résidence. Les deux jeunes hommes intégrèrent l’appartement du parisien. Aussitôt, ce dernier partit à la recherche des toilettes … ou peut-être de la cuisine. Il regarde autour de lui. Il tente de se repérer dans cet endroit qui est censé être le sien. Avec un peu de mal, il réussit à trouver les toilettes. Une fois qu’il eut fini, il retrouve Mick qui avait pris ses aises. Il avait fait comme chez-lui, comme certains disent. Vous savez les gens ont tendance à dire « allez, fais comme chez-toi ! ». Avec Mick, il n’a même pas besoin de lui dire… il le fait instinctivement. Sûrement parce que ce n’était pas la première fois que Fantin le convie chez-lui. Ils ont dépassé tous les deux l’étape accompagné de sa réplique phrase « fais comme chez-toi » - ou bien dans sa variante « fais comme à la maison ». Fantin se laisse tomber dans le fauteuil qui trône à côté du canapé que Mick avait colonisé. Il tend le bras, en attrapant un biscuit. Il le porte directement sans réfléchir à sa bouche. Il croque un morceau, écoutant alors la complainte de son ami. Il fronce légèrement les sourcils. Il a perdu le numéro de la blonde. Enfin il croit. Il y a donc une probabilité qu’il ne l’ait pas perdu… ou non. D’ailleurs, quelle blonde ? Fantin tente vainement de se rappeler de cette demoiselle en question. Une blonde. La blonde. Il évoque alors une Aurore. Une Aurore ? Puis il continue par mentionner une Louise. Une Louise ? Fantin se redresse dans son fauteuil, lançant alors un regard en direction de Mick. « Monkey… t’es pas prêt de la faire grimper à l’arbre celle-là ! » s’exclame-t-il un brin rieur. Un ricanement s’échappe alors de sa bouche, comme pour accompagner ses dires. Il reprend un soupçon de sérieux. Grignotant par la même occasion son petit Lu et se penchant pour venir chiper le paquet à son camarade. « C’était laquelle de blonde ? » demanda-t-il songeur. « La planche à pain ? Ou l’autre avec son 95D ?... à moins que ce soit celle avec son accent dégueulasse ? » qu’il lâche, l’air évasif. Il tente vainement de se rappeler de la demoiselle en question. Un soupir s’échappe de sa bouche. « Il y avait trop de blondes à cette soirée, sérieux. » qu’il commente de vive voix. « Tu veux vraiment la retrouver ? ». Il demande comme cela. L’air de rien. Il s’informe juste de la vie… « sociale » de son ami, dirons-nous. A ce moment, Fantin fouille dans la poche arrière de son jean. Retrouvant son cellulaire par un certain miracle. Le regard illuminé, il joue avec l’écran tactile. Ce n’est peut-être pas le moment de jouer avec un tel appareil à ce moment. La nouvelle technologie se retourne souvent contre nous.
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MessageSujet: Re: still believe in magic.   still believe in magic. EmptyVen 27 Juin - 16:57

Je farfouille mes poches mais j'ai peu d'espoir. Je le sentirais si un carré en carton se cachait quelque part dans mes vêtements. Elle les aimait pas tellement mes vêtements, d'ailleurs, la blonde. J'sais pas pourquoi. J'suis cosy et j'ai un style certain, je trouve. Enfin, vu sa robe moulante à paillettes, on devait pas être du même monde. Bien que je côtoie très certainement bien plus qu'elle le monde dont elle prétend venir et auquel elle aspire. Ah, quelle ironie. J'aurais peut-être dû lui dire que je suis mannequin. Ou pas. Ouais nan. C'est peut-être pas plus mal que je ne retrouve pas son numéro, d'ailleurs. Elle était canon mais pas vraiment mon genre non plus. Beaucoup trop bling-bling. Je me réjouis alors d'avoir mal visé en voulant planquer le carton dans la poche de mon jeans. Ça, c'est un bel acte manqué. Il est d'accord avec moi, Fantin. Hein, qu'il est d'accord avec moi ? Ouais, vu qu'il se marre. Je rigole à sa blague, pas vraiment parce que j'aime les blagues de vieil ivrogne bête comme ses poils de cul, mais plutôt parce que l'alcool me fait imaginer la scène. Je lève les yeux au plafond alors, en pleine réflexion. Ah merde, il y avait plusieurs blondes ? Possible que ça soit pas Nichons qui m'ait donné son numéro, alors. « Euh, bah tu sais... la blonde là. Qui était blonde. » Bah ouais, c'est évident, non ? La planche à pain. La 95D. Celle avec son accent dégueulasse. J'ai du mal à juger les accents français dans la mesure où le mien doit être encore pire que ce qu'il appelle un accent dégueulasse (Mondo va finir en dépression à cause de moi), mais je le crois sur parole. « La 95D. Nichons quoi. » Qu'il ne fasse pas semblant. Je suis sur que lui aussi a zappé son prénom après quinze secondes et l'a appelée comme ça toute la soirée. Il fallait bien les distinguer d'une façon ou d'une autre, toutes ces blondes. Lui aussi, il a remarqué. Je n'ai jamais vu autant de blondes que dans les soirées parisiennes. Et pourtant, je suis australien. Je hausse les épaules alors. « Ouais, nan, t'as raison. » C'est vrai qu'au fond, je m'en fous un peu. Je connais des tas de nanas mille fois plus intéressantes que Nichons. C'est l'avantage de travailler avec plein de nanas, justement. Je termine mon petit lu et en zieutant son portable, j'articule avec autorité, la bouche pleine de biscuit « N'envoie surtout pas ce message, pense à ta dignité, à ton avenir ! tu le regretteras, Fanfan la tulipe, crois-moi. » Il lève les yeux vers moi, sans comprendre. Je dois pas être très crédible, faut dire. « Oh, t'étais sur candy crush ? autant pour moi, vieux. » L'habitude. Il m'a, jusque là, éviter bien des problèmes en m'empêchant de dire ou envoyer des trucs aux gens dans mes moments d’inhibitions alcoolisées. Je me souviens (enfin, non, c'est lui qui me l'a raconté) de la fois où j'ai failli proposer un rendez-vous secret à Gabrielle parce que j'étais persuadé qu'on était faits l'un pour l'autre. Hm. Je peux bien lui rendre la pareille. Je m'extirpe de mon canapé, fourre la main dans la poche de mon jean pour en tirer mes clopes, en coince une entre mes lèvres et me dirige vers la fenêtre. Penché au-dessus de la rue, j'inspire une longue bouffée salvatrice en songeant à tout l'argent que j'aurais mis de côté si je n'avais jamais commencé à fumer. C'est dingue, on croirait entendre ma sœur. Tiens, en parlant de sœur. « Tu me signes un autographe ? » je lui demande alors en me retournant vers lui, avachi sur l'appui de fenêtre. « Pour mes sœurs. » je me sens obligé de préciser. Les grumelles, Georgia et Maddie. Parce que bon, je l'adore Fantin mais voir sa tronche me suffit, pas besoin d'avoir ses pattes de mouches encadrées au-dessus de mon lit.
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