résumé de l'épisode précédent. façon, résumé des marseillais à miami. c'est dans un quartier modeste de l'un des arrondissements de paris que l'on retrouve la sulfureuse et sexy violette brunel sur le point de retrouver son adorable, charismatique et affriolant colocataire seo min. "VOUS POUVEZ PAS ALLEZ JOUER AILLEURS AVEC VOTRE BALLON BANDE DE COUILLONS !?" (un enfant de six ans envoi son pied dans le dit ballon de foot qui vient s'écraser contre la main droite de notre pauvre victime, qui était pourtant innocemment sur le point de rentrer chez elle).  "JE VAIS VOUS PETER LA GUEULE !" (violette essaye de courir après ces dangereux criminels, mais son poignet, douloureux et sensible, à vite de fait de la décider à rentrer chez elle.)   "SEO, VIENS ME MALAXER LE POIGNET J'AI MAL !" (elle retrouve seo min, assit sur le canapé, dévorant des yeux un magasine de mode sur lequel il apparaît en couverture. il est incontestablement désintéressé par les hurlements sauvages de violette qui pénètre dans le salon) "et comme de par hasard, il faut EN PLUS que j'aille faire ces putain de courses ! Non mais j'ai TROP. MAL. ALLO, est-ce que tu m'écoutes ? J'peux rien porter. Non mais regarde... regarde MOI !" (elle essaye désespérément de se débarrasser de son sac à main mais malheureusement, la douleur, paralyse son geste.  seo min ne relève toujours pas les yeux. alors... que va t-il se passer..? violette va-t-elle sévèrement punir ce manque d'attention certain chez son colocataire ?) "ACCOMPAGNE-MOI OU TU CRÈVERAS DE FAIM." (le "dialogue" avec violette aura finalement eu raison de lui. l'option "crever de faim" ayant probablement créé une réaction en chaîne. nous retrouvons nos deux colocataires quelques minutes plus tard dans le supermarché, pour un shopping endiablé.)

Violette attrape le bocal de cornichons. Elle aime les cornichons Violette. C'est acide, ça picote, c'est bon. Seo Min n'est pas loin derrière-elle. Il porte le panier, déjà bien rempli par la demoiselle qui prend un plaisir fou à faire durer les choses. C'est que c'est plutôt coolos d'être accompagné par un beau garçon. Un beau garçon qui tire la gueule... qui n'est pas trop content de se retrouver-là. Violette pose le bocal entre la sauce soja et les asperges. (soupire) "Vazi tu me fais pas la gueule j'espère Seo ? J'te jure. Mon poignet me faire encore mal. C'est la faute de ces gosses... à l'entrée de l'appart ! Ils font trop bruit avec leur ballon, je les HAIS ! Ils m'ont explosés la main pour se venger ! J'te jure que j'ai rien fait cette fois ! Pas de boules puantes ni de bombes à eau... j'ai rien fait pour les énerver.  "

Du calme. Il y a ces instants où la vie vous semble plus paisible, où vous avez l’impression d’avoir du temps pour vous. Lorsqu’on a une colocataire aussi envahissante que Violette Brunel, squatteuse de son état, il est difficile de s’octroyer un peu de bien-être. Cependant le ciel se révèle parfois clément… mais pas pour très longtemps. « SEO, VIENS ME MALAXER LE POIGNET J'AI MAL ! » L’habitude de l’appel à l’aide. Il reste concentré sur son magazine, les cris lui semblent être un bruit de fond depuis que Violette a décidé d’emménager ici. Il n’en est pas encore au stade de la considérer comme une douce mélodie, sa voix est malheureusement trop irritante, mais il arrive à passer outre en se permettant même de tourner une page de son magasine dans une miraculeuse sérénité. Oui, oui, il entend ce qu’elle a à dire mais il n’a pas envie de considérer ses paroles. Elle fait chier. « ACCOMPAGNE-MOI OU TU CRÈVERAS DE FAIM. » Il relève le menton. L’instant est grave.
Sacrifier deux heures de sa journée pour faire les courses avec Violette est tout simplement quelque chose d’horrible. Savez-vous à quel point cette femme est folle ? Seo lui le sait. Il se contente de la suivre, de ne rien dire. D’abord ça le gonfle de répondre à son caprice et ensuite c’est vraiment chiant qu’elle le prenne pour un caddie. Pourquoi elle n’en a pas pris un, hm ? Parce qu’un homme c’est bien plus mobile qu’elle vous répondra. Au rayon cornichon la fleur brise la glace, si tant est qu’il y ait une glace. Impossible avec cette fille. Même les gosses n’en peuvent plus, elle les manage pas non plus. Autant dire qu’elle le mérite son poignet cassé… si seulement il l’était, tss. Actrice. « Ça doit être naturel, cherche pas plus loin. » Elle doit les énerver par sa simple présence. Ecoutez ce qu’elle leur fait, sérieusement… « Tu comptes cuisiner ces trucs-là ? Ça a l’air dégueulasse. Enfin après si t’en fais usage personnel ça prend tout son sens. » C’est quoi ces rondins verdâtres sérieux, comment on peut manger cette merde. Ca le dépassait.« Tu m’fais un bœuf ? Sinon j’me casse et tu te débrouilles avec ça. » Désignant le panier qu’il se trainait très virilement il dégaina tout de suite les menaces. Dans la vie il faut savoir avancer, hein.

« Tu comptes cuisiner ces trucs-là ? Ça a l’air dégueulasse. Enfin après si t’en fais usage personnel ça prend tout son sens. » "Non mais OHLALALA, remballe ta mauvaise humeur ou je t'enfonce ces asperges dans tes trous de nez. " « Tu m’fais un bœuf ? Sinon j’me casse et tu te débrouilles avec ça. » non mais regardez ce mec complètement vénère. c'est pas sympa. pète un coup Seo ça ira mieux ! violette grince des dents. se retourne fièrement et s'avance vers le payon poissonnerie. elle tire le foulard qu'elle porte autour du cou sur son nez. "Ha non pas ce rayon, ça pue. DITES, VOUS POURRIEZ-FAIRE QUELQUE CHOSE POUR L'ODEUR. C'est irrespirable ici. " dit-elle en s'adressant directement au poissonnier qui ne fait aucun commentaire sur cette remarque irréaliste et stupide. deux rayons plus loin, seo toujours sur ses talons, violette s'arrête net devant l'étagère du thon. elle se retourne vers son colocataire et débute alors un étrange comportement chez la demoiselle. elle se rapproche pas à pas de seo, humant avec insistance l'air qui l'entoure, apparemment à la recherche d'une odeur étrangère. ses narines sont en action. pénétrant l'espace vital du coréen, elle l'attrape par les épaules et hume son t-shirt dans un bruit ridicule. "C'était quand la dernière fois que t'as prit une douche ? "  elle lâche ses épaules et recule de deux pas. avoir mauvaise haleine, c'est horrible. mais sentir sous les bras ou développer une odeur nauséabonde pour un mannequin, y'a rien de pire nan ? panique seo panique ! Violette essaye de détendre l'atmosphère là en fait. Trop de la bombe la technique.  

Violette est cette fille imprévisible qui arrive toujours à vous mener par le bout du nez. Elle pourrait en faire ce qu’elle voudrait de son Seo, elle connait les bonnes menaces. Même lorsqu’elle lui refuse son bœuf il continue de la suivre. Il porte les courses après tout, y a pas le choix s’il veut se nourrir se soir. De la cuisine de Violette, s’entend. Elle sait ce qu’elle fait alors il la laisse et se contente de la suivre comme un canard sauf que présentement elle lui fou la honte. Il ralentit le pas histoire de ne pas être associé à cette diva pestant contre l’odeur du poisson et la rattrape lors de son arrêt rayon thon. « Quoi ? » Qu’est-ce qu’elle fou encore ? "C'était quand la dernière fois que t'as prit une douche ? " Il l’observe faire son cinéma, un fin sourire apparaissant sur ses lèvres. « J’sais pas… la dernière fois que t’as fait le ménage ? Ouch ça fait longtemps quand même. » Il fronce les sourcils, faussement sérieux puis lâche un soupçon de sourire. Il s’en fou qu’elle ne fasse pas le ménage, elle fait déjà la cuisine. « C’est l’odeur du poisson à laquelle t’es allergique princesse Violette, on devrait aller au rayon viande. » Ce n’est que supposition bien sûr. Mais non bien sûr elle était venue ici pour quelque chose alors à quoi bon ? Posant son cul sur un caddie attendant sagement son propriétaire et se libérant du panier au passage, il se permet un discret croche-pied envers la blondie. Distrayant.

« J’sais pas… la dernière fois que t’as fait le ménage ? Ouch ça fait longtemps quand même. » violette prend une grande inspiration puis gonfle des joues. il l'enquiquine ce petit malin. se détournant de lui pour choisir une boite de thon et trois boites de maïs petit format de la marque géant vert, violette jubile. c'est la première fois que seo l’accompagne faire des courses. elle trouve ça cool au fond. limite, elle se dit que c'est une journée de fou. un événement à pointer dans le calendrier des journées atypiques. inclassables. « C’est l’odeur du poisson à laquelle t’es allergique princesse Violette, on devrait aller au rayon viande. » c'est jolie une princesse. ça porte des belles robes et ça se mets des zouli fleurs dans les cheveux itou. et pis ça sent bon. en plus violette elle a regardée frozen il y a quelques jours. et depuis, elle rêve trop d'avoir un château de fou et une belle robe bleue. non mais seo, il essaye de la draguer en l’appelant princesse en fait, c'est sur ! les garçons ça dit pas princesse à n'importe qui. nan nan. trop bien ! (croche-pied) violette manque de faire tomber les conserves. l'image de la belle princesse aux cheveux dorés dans son château flamboyant disparaît. "Ouch !  " il fait trop son malin je vous jure ! Il y a deux ou trois choses que Violette déteste : qu'on lui foute la main au cul (et qu'on lui frappe le cul), qu'on lui tire les cheveux et qu'on s'essaye sur elle au croche-patte ! elle balance les conserves au fond du panier abandonné par son colocataire. " Non mais tu veux jouer, on va jouer !" Violette pousse Seo de façon à ce que ses petites fesses de top-model tombent à l’intérieur du cadis sur lequel il était assit. Avec plus de rapidité et d'agilité qu'un cheval au galop, elle se retrouve au commande du cadis qu'elle pousse avec ardeur à travers les rayons. elle se marre la greluche ! elle a toujours rêvée de faire ça ! elle galope galope galope. et une musique lui vient en tête : jacques à dit de christophe willem.... POURQUOI ? pauvre seo.. " TU KIFFES OU BIEN ?" (elle hurle). 

Un large sourire sur le visage, Seo est satisfait de son petit tour de passe-passe digne d’un enfant de cinq ans. Ouais c’est marrant d’emmerder Violette, surtout par le fait d’inverser les rôles. C’est elle la relou dans le lot alors quand il peut s’y essayer ça l’amuse puisqu’évidemment lui n’a rien à se reprocher, m’voyez. Trop intéressé par son propre succès il ne calcule même pas que blondie s’apprête à riposter en se débarrassant de ses conserves comme une bucheronne. " Non mais tu veux jouer, on va jouer !" « EH ! » Il gémit. Evidemment il a mal au cul, y a pas matière à amortir et encore moins sur des barres en fer. Empoignant chaque côté de la cage afin de se redresser voilà que le chariot commence à avancer… « Violette fais pas ça. » Sa tentative complètement blasée de réprimande est vaine, elle avait déjà commencé à pousser le caddie avant même qu’il n’achève sa phrase. De toute façon il en a plus grand-chose à faire maintenant que sa mauvaise humeur est partie et qu’il se marre comme un crétin. " TU KIFFES OU BIEN ?" Le kiff total, les cheveux dans le vent et ses palmes 42 frôlant les rayons. Vivons dangereusement. Un miraculeux sourire sur le visage il se redresse sur ses pieds comme un verre essayant de s'extirper de son bocal. « T’es pas très rapide pour une folle furieuse.» Affectif, bien sûr. Tanguant de tous les côtés il tente de revenir vers elle en se prenant les pieds dans les articles disposés comme des pièges dans le caddie. Le pied dans le sac de tomates. Bien ouej. Tiens, tomate. Parfait projectile. « TOMATO ALERT ! » Missile en vue ! Sans gpene aucune ni préoccupation il la bombarde en se prenant pour un conquérant du moyen âge du genre à défendre su château de haut de son chariot tiré par des chevaux. Violette lui a déteint dessus, la vérité est difficile à admettre. « TU KIFFES OU BIEN ? » Petite cass-dédi. Il l'écoute parfois, voyez.

" Jacques a dit : "Cours". Jacques a dit : "Vole". Mais pas le jour ou je décolle. Jacques a dit : "Cours". Jacques a dit : "Aime". J'ai beau t'aimer, tu pars quand même. Jacques a dit : "Marche". Jacques a dit : "Rêve". " On s'arrête tout de suite. Qu'est-ce que "la tortue" à avoir avec ça !? Violette chante la vie. Elle danse la vie. Alors quand une chanson mielleuse s'infiltre dans son cerveau, il faut que ça sorte comprenez ! Faut qu'elle s'exprime la Violette ! Même quand elle est totalement hors de l'action, du temps, et du moment. Le brain de mademoiselle, voyez, est un peu détraqué. Heureusement que pousser la chansonnette lui va bien. La voix de Violette elle a un petit quelque chose quand elle chante. C'est doux. C'est beau. C'est différent.  « TOMATO ALERT ! » Oh non mais il est fou ! Debout, entre les pizzas, les conserves, les bananes et la moutarde, il ne lâche rien. Le chariot se rapproche à vive allure du rayon boissons. Les restes d'une bouteille de vin rouge et son contenu sillonne le sol. Violette se tape son dernier sprint, la dernière ligne, la dernière course car trop essoufflée pour continuer. Elle évite les tomates avec courage, mais le drame... la catastrophe que dis-je, la punition, s'abat sur elle. " TU KIFFES OU BIEN ?" Pas trop. Nan. Car dans cette dernière ligne droite, Violette glisse sur le vin qui longe le sol. Au lieu de se rattraper sur le chariot, elle est emportée par son malheur. Elle lâche le caddie qui continue son parcours, allant s’écraser quelques mètres plus loin dans les palettes de bouteilles plastiques. Violette a le cul parterre. Son pantalon, blanc comme neige, est recouvert d'un rouge éclatant au niveau même de son popotin. La honte. La méga super honte.« OH SA GRAND MÈRE LA BOUTEILLE DE VIN ! » une violette enragée. elle a l'culcul qui fait mal et pas même une petite pensée pour seo à qui on peut certainement réserver une minute de silence pour être allé s'abattre quelque part dans le rayon.   

Elle a déclaré la guerre, autant dire qu’elle a prit l’avantage dès le moment où il s’était levé du canapé en reposant son magasine, abandonnant là sa paisible tranquillité. Un mot inconnu au vocabulaire de Violette. Même les courses sont un champ de bataille. Elle lâche le caddie. Il voit son impuissance le narguer par le biais de ce tas de bouteilles dans lequel il va s’écraser d’ici 3…2…1… maintenant. Un bruit sourd retentit tandis que quelques bouteilles retardataires résonnent comme un écho. Au fur et à mesure la silhouette recroquevillée de Seo réapparait, protégeant sa tête avant tout. Elle a failli le tuer. Il le sait. Garce. Alors c’était ça la sentence pour avoir bronché trop longtemps, mh ?! Petit à petit, le temps de se remettre du micro choc, il se redresse et regarde la catastrophe aux alentours. Si d’ici cinq secondes un responsable rayon n’a pas débarqué c’est qu’il y a un problème. « VIOLETTE PUTAIN DE MERDE ! » Il se retourne et là horreur, blondie à terre pataugeant dans une flaque rouge. Drame. Sautant hors du caddie dans un élan chevaleresque, il accourt vers sa "colocataire" bien-aimée. « Ça va ?! » Seo inquiet. S’accroupissant au fur et à mesure que l’odeur de la vinasse lui enfume les narines il analyse la situation et constate le caractère improbable de celle-ci. Visiblement tout va bien, il l’aurait su s’il avait noté le hurlement de Violette quelques secondes auparavant à propos de cette bouteille roulant vers de lointaines contrées. « Non mais c’est pas possible tu m’abrutis avec tes conneries. Viens m’aider à remettre tout ça en place. » Il se relève dans un soupir et commence à s’atteler à la tâche. Ca leur évitera peut-être de se faire lamentablement virer du supermarché.

Une connerie ? Violette ne comprend pas. Lui qui vient de prendre son pied en lui balançant sans rancune des tomates dans la tronche ose remettre la faute sur elle. Il n'y a pas de lieu ni d’horaire pour s'amuser ! Bon d'accord, le bouquet final est assez terrible voir même misérable mais bon, quand même, quel râleur je vous jure ! Personne n'est mort. Personne n'est blessé. Ah au fait, non, ça ne va pas. Son pantalon est presque entièrement recouvert par la vinasse puante. Son fessier est vraiment douloureux et elle a de la peine à se relever. Il est mignon Seo, à s'inquiéter pour elle une fraction de secondes et à lui donner un ordre, dans l'autre fraction qui suit. Ouais ouais. Grognant et pataugeant dans le liquide qu'elle trouve pour une fois infect, elle se redresse et s'en va rejoindre Seo à l'endroit même où le caddie est venu s'écraser par sa faute. Analysant l'étendue des dégâts, elle réalise bien vite que son colocataire a manqué de trouver la mort puissance un milliard. Elle émet un : AN! pour exprimer le choc et tandis que Seo s'affaire à ramasser les bouteilles, elle ose demander timidement pardon. « Oh pardon Seo... » elle aurait pu le blesser ! abîmer son corps d’apollon au profit d'une petite folie passagère. elle se trouva alors dangereuse. pire, vraiment stupide et incroyablement négligente. sentant ses larmes de bébé remonter, elle s'affaira à ramasser les bouteilles, tournant le dos à la victime de ses bêtises. violette était évidemment une grande gueule ayant amassé jusqu'à ce jour le plus grand lot de conneries que peut collectionner une jeune femme de vingt-quatre ans, cela ne l'empêchait pas d'être une demoiselle énormément sensible aux autres. certes, ce n'était pas grand chose pour se mettre dans tous ses états, mais la jeune violette n'en faisait qu'à sa tête. Plus elle se baissait pour ramasser les bouteilles, plus son pantalon lui collait à la peau. Elle détestait cette sensation. Elle éprouva l'envie imminente de rentrer. « Tu sais quoi.. je pense que l'on devrait rentrer. Je vais commander la bouffe sur Internet, tant pis.. Je peux pas rester comme-ça et me promener dans les rayons. Mais c'était cool de t'avoir avec moi.. »

Les caméras de surveillance avaient déjà dû les repérer depuis un petit moment suite à leur petit ride au travers des rayons. Evidemment, comme la plupart du temps, ça c’était terminé en catastrophe. Autant pour l’un que pour l’autre cette fois-ci. Se précipitant à rattraper leurs bêtises qui était bien sûr plus celle de Violette que la sienne, il passa une fois de plus la voix de cette dernière en arrière-plan. C’était une technique à choper mais une fois maitriser ça permettait vraiment de gérer le phénomène avec plus d’aisance. « Oh pardon Seo... » La variante de la voix de l’intrépide attira l’attention de Seo qui, un regard vers elle plus tard, continuait de redoubler d’efficacité afin de ranger ce joyeux bordel. « Tout va bien. » Et tout ira mieux si elle y mettait aussi du sien. « Tu sais quoi.. je pense que l'on devrait rentrer. Je vais commander la bouffe sur Internet, tant pis.. Je peux pas rester comme-ça et me promener dans les rayons. Mais c'était cool de t'avoir avec moi.. » Fronçant les sourcils il réalisa que sa petite Violette ne se sentait visiblement pas très bien. L’intonation de sa voix, ses paroles, elle se faisait limite plus petite qu’une souris et ça, ça, c’était un signe. Mouvant à ses côtés il tenta de relativiser et surtout de rendre leur excursion rentable. « Je vais passer à la caisse avec ce qu’on a, t’as qu’à m’attendre dehors si tu ne veux pas te montrer. » Elle a quand même l’air étrangement triste bébé Vio à l’instant même. S’accroupissant à son niveau il constate son regard embrumé. Quel naze, il n’avait même pas remarqué que c’était à ce point-là. « Hey… c’est pas un drame, je suis toujours vivant pour venir la prochaine fois. » Comment se condamner soi-même à participer à une horrible tâche, mais après tout ça fait partie de leur vie en communauté et si ça peut lui faire plaisir… bon. « Et puis tu en as d’autres des pantalons blancs. » Un sourire à la fois amusé et réconfortant apparut sur son visage. Ni une ni deux il l’attrape par le dessous de ses épaules et la soulève. « Allez on y va fashionista. » Ou devrait-il plutôt emprunter le terme de victime de la mode qui serait bien plus approprié à leur situation.

Elle dramatisait les choses bien sur. Un peu trop, comme toujours. Comme la fois où elle avait par accident fait tomber sa bouteille d'eau sur un passant et que, se sentant coupable d'une horrible action, elle avait demandé à la victime son numéro de téléphone afin de lui rembourser ses frais de dressing. Alors que bon, ce n'était que de l'eau, rien d'autre. Et dans le cas précis, il n'y avait pas de quoi s'en faire, si ? « Je vais passer à la caisse avec ce qu’on a, t’as qu’à m’attendre dehors si tu ne veux pas te montrer. » Elle fronça légèrement les sourcils. Bien sur qu'elle ne voulait pas se montrer. Seo s'accroupissant au niveau de la demoiselle, elle tenta timidement de cacher ses yeux brillants. Un semblant de sourire s'étala sur ses lèvres lorsque la voix de son colocataire se fit douce et réconfortante. Franchement, elle était vraiment bête de se torturer pour ça. « Allez on y va fashionista. » Haha, ce beau gosse lui redonna la pêche en moins d'une seconde. Elle était persuadée que d'ici quelques jours, ils en rigoleraient ensemble autour d'un bon verre de vin rouge sur le canapé du salon. L'accompagnant jusqu'au rayon où ils avaient laissés le panier avant que Violette ne s'élance dans une incroyable bêtise enfantine, la petite Vio se sentait déjà mieux. Pinçant l'épaule de Seo pour le taquiner, elle brandit son plus beau sourire : « N'empêche, tu sais vraiment pas viser ! T'es nul..» puis elle le laissa se diriger vers la caisse. Violette ne pouvait définitivement pas sortir comme ça. C'est en rasant les murs comme une écervelée qu'elle quitta le magasin la première pour se retrouver dehors au niveau des caddies. Elle patienta jusqu'à ce que Seo n'arrive avec les quelques sacs de courses qu'ils avaient eu le temps de choisir. « On rentre, j'te fais le meilleur bœuf à la provençale que t'as jamais mangé ! » dit-elle en lui arrachant quelques sacs des mains pour les porter elle-même. La moindre des choses pour se faire pardonner était de lui préparer un super diner !